The North Trail 2/2 … fusion en 2021 –

un an après jour pour jour j’y suis de nouveau.

Le contexte a changé, nous sommes dans le troisième déconfinement, vaste programme politico-médiatique.

De mon côté, j’ai appris de mon expérience.

  • j’ai de la crème solaire,
  • j’ai revu à la hausse l’entraînement,
  • j’ai convenu d’un procédé intermédiaire pour dormir : le tarp.

Et puis je vais parcourir le tracé à l’envers, c’est comme à l’endroit mais dans l’autre sens.

J’ajoute un petit détour dans l’Audomarois, le Vigneau à Licques, une petite route de montage au milieu du Pas de Calais.

Concernant l’entraînement, j’ai eu un sursaut début mars. Je vais rouler 800 km par mois jusqu’à Septembre, avec peut-être un trou en Août, qui devrait être largement compensé en Juillet.

En mars, je reprends directement avec deux fois 200km en 1 semaine, puis 2 sorties de 2 heures par jour de téletravail, ça tombe pile poil avec le couvre feu, le matin de 7h à 9 h, le soir de 17h à 19h.

2 semaines auparavant j’ai eu rendez vous avec mon ostéopathe, je lui indique que j’ai envie de reprendre le vélo, reprendre un rythme d’effort physique. Il me précise de ne pas reprendre trop fort. j’ai bien entendu le message, mais je ne sais pas bien ce que ça veut dire, trop fort par rapport à quoi ? Je joue sur les mots bien sûr, je prêche plutôt pour ma philosophie, si tu le sens, fais le.

Redécouvrir les chemins de la métropole, les Weppes, le Ferrain, le circuit gravel de l’aéroport, longer la Marque.

En Avril, je poursuis les sorties les jours de télétravail puis je prévois les 7 mineurs (360km) et un retour du taf (100km).

Les 7 mineurs, c’est comme les 7 majeurs mais dans les Hauts de France.

C’est un article du magazine 200 le vélo de route autrement qui m’a inspiré. La trace est réalisé par Rémi Quinquin pour ne pas changer. L’idée partir à la conquête du bassin minier et de ses vestiges les plus visibles : Les terrils, 7 terrils parmi une multitude, plus ou moins haut, plus ou moins connu, tous porte un numéro.

mon parcours des 7 mineurs au total 315 km, je prendrais un raccourci du côte de Raismes.

En mai du repos pour me lancer sur la TNT (The North Trail).

Pour le reste je prévois 2 évènements : la North Cuesta sur 2 jours, la malteni Bootleggers version 2019 sur une journée, puis je serai paré pour le Ventoux avec Thibault au départ de Limoges en passant par les Pyrénées (Teaser !). Cette année nous passons des Alpes aux Pyrénées. ça fera l’objet d’un récit, je l’espère sous une forme originale.

l’affiche de l’édition 2021 – je prendrais la trace de l’édition 2020

Après ces quelques éléments de l’aspect sportif de ma vie, revenons à la TNT.

Cette année je pars avec une faiblesse sur la partie mécanique. En effet la transmission est en fin de vie, le boîtier de pédalier a du jeu, j’ai découvert que la gaine du câble de dérailleur était éventrée au niveau du cintre à cause des frottements de la sacoche de guidon, c’est réparé avec un scotch d’électricien. Les pneus Hutchinson Touareg ont moins de 800 km, changé fin mars, comme neuf.

Cette fois-ci le parcours a été 100 % reconnu, pas de risque de traverser un bois dans une propriété privée… Je me souviens …

Et puis tout a déroulé...

Jeudi 13 mai 2021

Le long du canal de Roubaix, ça démarre tranquillement, je me mets en jambe, je trouve mes repères sur le vélo chargé.

Un manoir, un hôtel particulier, une grande bâtisse … Abandonné à Villeneuve d’Ascq

J’ai parcouru une ligne, j’ai suivi une trace. Bilan de la journée, 230 km à travers la métropole de Lille, la Pévèle, la forêt domaniale de Raismes Saint Amand Wallers, l’Avesnois, le Hainaut historique …

La mare à Goriaux 90 hectares et 1,3 mètre de profondeur maximale, une grande pataugeoire !

Au sommet du terril du Lavoir Rousseau N°176 (prononcer « terri » comme outil, persil, fusil) ! Au loin le Terril N° 179

le chevalement du Puits Ledoux no 1à Condé-sur-l’Escaut, un assemblage d’acier dans un ciel métallique.

Petit tunnel avant de passer par Quiévrechain ou je mangerai une frite dans une boulangerie/friterie, situation improbable ; je croiserai la jeunesse Quiévrechinoise qui s’occupe en bougeant à vélo et à trottinette, avec une enceinte diffusant du VALD, de quoi mettre une grosse ambiance.

Et la bruine cessa, elle traînait dans le ciel depuis mon départ de Lille.

Un chemin dans l’Avesnois, des moutons, des vaches, une capture d’un instant de campagne.
à 17h00, j’ai eu un coup de moins bien, cela faisait une heure que j’étais passé à Maubeuge, j’ai longé la Sambre canalisée, puis pris direction plein sud vers le Val Joly, et là j’ai calé. Une panne, une perte d’énergie, d’envie, la réalisation que je pars pour 4 jours, que je n’ai parcouru que pas grand chose.

Dans ces moments là, il faut reprendre ses esprits, prendre le temps d’une pause, s’hydrater, se nourrir, profiter de ce qui nous entoure, un champs de colza fait divinement l’affaire. Je repars plus fort, avec une envie retrouvée.
Le Val-Joly, un commentaire ? moi je n’ai rien à dire sauf, peut-être, préciser que dans 10 minutes c’est couvre feu.

Sinon j’ai croisé un cycliste en arrivant au Val Joly, il était du genre à faire la TNT dans le bon sens ! Il s’appelle Etienne, mais ça s’est pour la suite !

Un joli pré pour installer le tarp il est 21h, je suis complètement néophyte en installation de tarp, éviter la pluie, se protéger du vent, et être dessous en entier.

Vue de mon tarp, ça donne ça, dans ces moments là on manque de vocabulaire.

Vendredi 14 mai 2021

éveil, réveil, pliage, assemblage, combinage, fusionnage, pédalage, et me voici à l’entrée de la forêt de Mormal, il est 7h20.
Le Quesnoy, il est 8h45, j’arrive en ville.
sous la bienveillance du Messie je fais quatre choses :
– je prends du repos,
– j’effectue un besoin naturel qui va m’alléger,
– j’enlève une couche de vêtement
– je bois de l’eau.
Évidemment mon œuvre est recouverte de terre et d’herbe et le papier est mis à la poubelle qui trône sur place.

J’étrenne mon nouveau cuissard, j’aime ce bleu !

Je suis prêt à affronter le bassin minier ! il est 11h30
J’ai traversé Denain, cheminé le long de la Scarpe canalisée, pédalé dans Douai, effleuré Hénin-Baumont, roulé sur la voie verte du bassin minier pour retrouver la ville de Lens.
Sur cette terrasse en lisière du terril de Pinchonvalles Terril 75 le plus long d’Europe, 1500 mètres de long pour 500 mètres de large, il en a fallu de l’énergie et de la main d’œuvre pour extraire tout ce résidu.

Sur cette photo, nous apercevons Liévin, le terril 74A au centre de la photo.

Il est 15h04
Mémorial Canadien de Vimy

« En ce lieu, les nations canadienne et française s’unirent, dans le feu et dans le sang, pour défendre leurs valeurs communes que sont la Justice, la Paix, l’Honneur, la Foi, la Charité, la Vérité, la Connaissance, l’Espoir et la Liberté. » http://www.memorialcanadiendevimy.fr/PageCadre.html
Nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette – environ 20 000 tombes. la première guerre mondiale, 18 600 000 morts militaires et civils. 600 000 soldats morts sur les terres du Nord et du Pas-de-Calais.

Il est 15h30, pour gravir ce mont il aura fallu un bon coup de pédale.

C’est une belle idée de passer sur ces lieux chargés du souvenir de la première guerre mondiale. Des moments qui nous rappellent qu’il nous faut apprendre cette histoire, comprendre ce qui a pu permettre le massacre de tant d’humains.

Un champs de patate. On reste sur la terre, nous continuons l’exploration : le charbon, le sang, les os, les patates … J’ai déjà vécu ce sentiment lors de ma traversé du champ de bataille de Waterloo #Festive500 – 650 kilomètres pour rouler au fin fond de la Belgique
à Arras, j’ai fait un ravito une belle salade de légume, un taboulé, une tablette de chocolat.
J’ai croisé deux cyclistes qui eux aussi avaient un air de baroudeur.
Arras correspond à la moitié du parcours, je devrais croiser quelques autres participants.

Sur cette photo, nous ne sommes pas à Arras, mais la population Autochtone n’a pas l’air des plus accueillantes. On évitera à tout hasard de planter une tente ou de mettre un tarp !

Fin de journée pluvieuse, je croiserai en effet deux groupes de cyclistes qui sont en bikepacking et qui sont sans doute sur le même parcours que moi. Je me souviens d’un groupe de 4 qui semblait être en difficulté, mais surtout le 4ème cycliste avec un sourire de pure plaisir, en train de pousser le vélo dans une montée, après coup, c’était peut-être une grimace de souffrance, 2 cyclistes du groupent attendaient que tout le monde soit en haut.

Faut vous dire que cette journée ce fini sur des territoires éprouvants. Le Ternois c’est des champs sur un territoire légèrement vallonné, aucun abri, une terre de labour et de labeur.

Je finirais la journée chez des amis. Sans avoir aucune idée de leur présence, sans avoir prévenu, simplement en crochetant 2 km de détour et tombant pile pour l’heure du feu. Moment revigorant, requinquant.

Je vous promets que le feu de bois un 14 mai n’est pas de trop.
215 km pour ce deuxième jour

Samedi 15 mai 2021

La maison dort, il est 6h30, Je croise Christelle un échange simple et important. Je pars sous un ciel menaçant. Il est 7h00

Nom de rue adapté à la TNT.
Je contribue à l’économie locale, thé et viennoiserie dans une boulangerie de Saint Pol sur Ternoise, une boulangère commerçante avec qui j’ai un sympathique échange. à la question qui est d’où venez vous ? Je réponds : Depuis quand ?

l’impossible est croisé à chaque chemin, prenons le temps de lire les panneaux pour y accéder !
Un gros tas de mer … fumier !
Alors celle là, je m’en souviendrai longtemps …

Il pleut, j’ai besoin de ma première pause ravito, mais aucune perspective géographique.
Tout est monstrueusement plat, pas un talus, pas un bosquet, pas un hameau ; rien, de la terre, des cailloux, de l’herbe, rien qui ne dépasse à plus de 30 cm du sol.
Mais comme un mirage, j’aperçois un gonflement, ça approche, ça grossit, un arbre, le GPS indique un croisement. Et puis sous l’arbre, un banc, une poubelle, un talus. Je ne suis pas vraiment à l’abri mais ça fait largement l’affaire.

Ce sont des instants très positifs, je pourrais presque ne pas m’arrêter, le simple fait de voir cette espace rendant une pause possible pourrait suffire à me redonner l’énergie pour pédaler à nouveau 50 km. Cependant je sais être raisonnable, je mange le reste de la tablette de chocolat, je mange une salade de quinoa que j’avais prévu pour la veille au soir. (Faut savoir bien manger en bikepacking !)

Il est 10h00
Il est 10h52, je prends la flotte, c’est usant, un peu en panne dans le marais de la Canche, j’ai hâte d’en finir avec cette partie, heureusement Montreuil sur mer n’est plus loin, Ensuite direction la MER.
En direction de la mer, le terrain est de plus en plus vallonné.

J’ai descendu le raidar de Saint étienne au mont puis une fois en bas je l’ai monté avec toute mon chargement, je suis arrivé en haut, je me suis félicité que cette promesse est été tenu, puis je suis redescendu.
Voyez-vous le bonhomme en haut de cette colonne ? C’est Napoléon. Colonne de la grande armée à Wimille. L’histoire semble plus complexe,https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonne_de_la_Grande_Arm%C3%A9e

Le ravito à Boulogne s’est soldé par manger un gros paquet de bonbon, une erreur mais parfois, il faut savoir faire n’importe quoi !
Ambleteuse.

Ce que l’on ne voit pas, ni ne sent : le monde sur la digue, le vent de folie qui fait le plaisir des Kitsurfeurs, le policier municipale qui demande à la moitié des promeneurs de bien porter leur masque.

Le changement de ciel entre Wimereux ou la pluie était encore proche et le ciel bleu d’Ambleteuse. Direction le cap Gris Nez pour prendre un grand bol d’air et puis je repartirais dans les terres pour entamer l’ultime partie.
En haut du mont de couple la vue est imprenable, la prise au vent est totale !

J’ai croisé un cycliste au niveau d’un rond point, nous étions tous les deux en train de ralentir, il était dans le même genre d’état que moi, alors je l’ai interpellé :
« – on ne se serait pas déjà croisé ?
-Si au valJoly ! »
Mais bien sûr, et je fais donc connaissance avec Étienne, bon rouleur. Il est parti de Saint Pol sur Ternoise le mercredi soir, il compte être chez lui le soir de notre conversation, il lui reste un paquet de kilomètre environ 130. Il est 15h30 quand je le croise.
Il a eu la même météo que moi le matin de la pluie. Il a en revanche des soucis de rayons à l’avant, ses rayons se cassent quand il freine fort.
C’est un bon échange, je repars en conquérant !
un point sur l’itinéraire de cette troisième journée, on va essayer de comprendre cette petite boucle en haut de la carte.
210 km pour cette journée.
Pour préparer une éventuelle montée du Ventoux, faut commencer par le Ventu.

Je m’étais dis 800 km par mois, la TNT c’est plutôt 750 km, alors j’ai eu l’idée de rajouter une boucle sympa. J’avais repéré des petites côtes autour des hauts plateaux de l’artésien, le toit des hauts de France selon le site https://www.tresorsennord.fr/hauts-plateaux-artesiens-c7.

Du coup j’avais tracé, initialement, quelques choses d’ambitieux, étant donné … la suite photo suivante …
… Étant donné le gros nuage de pluie, je puis vous l’assurer, j’ai raccourci ma boucle qui était sensée me faire revenir exactement à l’endroit ou j’avais quitté la trace initialement, aux alentours de Landrethun-le-Nord.
Néanmoins je me suis fait un plaisir de monter les 2 côtes du plateaux et de prendre la roue de deux cyclistes qui n’ont pas pu rivaliser avec mon inertie dans la descente, ils me reprendront assez vite et j’accrocherai leur roue sur quelques hectomètres.
à Licques j’ai trouvé un distributeur magique ! j’ai répété plusieurs fois que c’était génial, il y avait du vent pour m’accompagner, j’avais un grand sourire pour cette fin de journée . Des belles spécialités régionales y étaient, Carbonade, Potchevlech, chti’ramisu, tarte aux fraises de Samer, étant donné que je n’avais que le soleil pour réchauffer l’affaire, j’ai pris le burger, un délice mais surement un suprême réchauffé !

Il est 18h55
En alerte sur un spot pour la nuit, il est 20h25, je compte aller jusqu’en forêt domaniale de Tournehem.
Il est 21h15, j’ai bricolé un abri, j’ai quelques douleurs aux cervicales en cette fin de journée.

Les oiseaux ne chantent plus quand le soleil est couché, c’est l’heure de réveille pour les animaux de la nuit. Je n’aurai pas voulu que le périple dure plus longtemps, 4 jours c’est bien, je n’étais pas près mentalement à rouler plus longtemps.

Dimanche 16 mai 2021

Il est 4h25 quand je me réveille, un grognement sourd et fort, un sanglier selon moi. J’essaye de trouver un angle pour l’apercevoir depuis l’intérieur du tarp, je ne vois rien, il ne devait pas être si loin, une cinquantaine de mètre peut-être.

J’ai eu du mal à trouver le sommeil, j’aurais été mieux protéger du vent dans ma tente. Le jour se fait. Je décide de me préparer et de rouler, je ne retrouverais plus le sommeil à cette heure. à 5h30, j’ai pris mon temps, je me mets en route.
voici le paysage que j’ai traversé ce matin avant d’entrer dans la forêt de Watten-Eperlecques.
Pour rallier Saint Omer, je me suis fais un petit crochet pour traverser la zone marécageuse de Romelaëre avec un passage dans Clairmarais. Sympa le passage sur la passerelle. J’essuie quelques gouttes de pluie.
Une belle découverte que la ville de Saint-Omer. J’ai trouvé que la ville avait un certain charme, une harmonie.
une communauté de cycliste semble vouloir faire parler d’elle !

j’entends les cloches de 8h00, en l’espace de 10 minutes une activité commerçante apparaît comme par enchantement, les gens déambulent dans la rue, il se met à y avoir la queue à la boulangerie.

Il s’agit maintenant de se remettre en route, il me reste à traverser l’Audomarois puis les Weppes pour retrouver la métropole. Aujourd’hui la douleur aux cervicales est sensible, je vais veiller à ma position et à faire des étirements, un petit réglage de selle va s’imposer.
Et pour finir je vous présente l’endroit que le cycliste affectionne particulièrement, le cimetière. Lieu de ressourcement et de ravitaillement en eau ! une bénédiction.
Nous sommes au cimetière de La Gorgue. Il est 10h48.

Je suis en train de perdre mon genou droit, une douleur insoutenable. Qui va et qui vient, pas de bonne position, et puis les cervicales qui se font entendre. ça sera sur les 15 derniers kilomètres que la douleur s’apaisera, il aura fallu nombre de pause pour avancer.

En remontant la Deûle juste après le parc Mozaïc j’ai pris une averse rinçante ! j’ai souri car j’étais heureux que ça arrive à ce moment là, ça ajoute une pointe de piquant.
126 km pour cette 4ème journée

Une synthèse

Les fondamentaux : la météo parce qu’on s’en fiche une fois que l’on est partie mais que rouler sous la pluie, avec du vent, au soleil, ce n’est jamais pareil ; la nourriture, l’hydratation, le sentiment de son corps et de son esprit, la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat, le goût, le vélo bien sûr, qui s’appelle Fredo d’ailleurs !

J’ai eu de la pluie fine,
J’ai eu du soleil,
Je n’ai pas eu froid, mais je n’ai pas eu chaud,
J’ai fait des pauses pour manger, des pauses pour boire, des pauses pour me ravitailler, des pauses pour dormir, des pauses pour prendre des photos, des pauses pour me poser, des pauses pour remplir les bidons, une pause pour me vider les intestins, des pauses pour observer, des pauses pour mémoriser, des pauses pour m’instruire.
J’ai eu des douleurs aux cervicales principalement du côté gauche, J’ai eu une douleur sourde et piquante au genou droit,
J’ai joué du dérailleur avec sensibilité,
J’ai enlevé mes vêtements de pluie, j’ai mis mes vêtement de pluie, j’ai gardé mes couches de vêtement chaudes,
J’ai débusqué des endroits pour dormir,
J’ai trouvé refuge chez des amis qui ont vu un cycliste sortie de nul part en plein milieu du Ternois à 20h.
J’ai découvert que je manquais profondément d’expérience sur l’installation d’un tarp.
J’ai retrouvé l’abribus de ma deuxième nuit de l’année passé.
Je n’ai pas retrouvé la grange de ma première nuit de l’année passé.
J’ai pédaler 781 km.


J’ai pensé à moi, à nous, à toi, famille, ami, collègue, aventurier qui attend de se découvrir, lecteur qui souhaite s’évader.


J’ai réfléchi à des questions physiques, à des questions métaphysiques, j’ai regardé la roue avant tourner, j’ai chercher à placer ma roue dans la bonne trajectoire, j’ai regardé mes jambes tourner autour du pédalier, j’ai regardé le GPS.

j’ai pensé, et puis je me suis évadé vers la-bas et cette fois ci la TNT n’a pas explosé…

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