Tout va bien.
Un border collie se dirige vers moi, il est calme, je suis calme, on se dit bonjour, il part, je pars. Le golfe fourmille d’oiseaux. Je m’arrête à un observatoire.
Les lieux que nous avons connus n’appartiennent pas qu’au monde de l’espace où nous les situons pour plus de facilité. Ils n’étaient qu’une mince tranche au milieu d’impressions contiguës qui formaient notre vie d’alors; le souvenir d’une certaine image n’est que le regret d’un certain instant ; et les maisons, les routes, les avenues, sont fugitives, hélas, comme les années.
Proust, du côté de chez Swann
Le sentier longe une route, je passe à Sarzeau.
Je vais prendre un thé dans un café et non pas un café dans un thé.
Je passe au marché, à la boulangerie puis retrouve le GR.
Il pleut par intermittence, la côte est escarpée, on va, on vient, on ne sait plus si c’est une île, une pointe, un endroit où l’on va passer, un endroit où l’on est déjà passé.
Je traverse, sous la pluie, de nombreuses zones ostréicoles.
Il pleut trop, je fais une pause sous des arbres.
Après un arrêt pluie, j’arrive devant la maison d’une amie qui est je ne sais pas où sur terre ou sur mer … Je lui laisse Du côté de chez Swann. Le message est symbolique, elle adorera !
La pluie a cessé, le soleil apparaît,le ciel est somptueux.
Le hasard n’est pas perdu.
Je redécouvre l’entrée du Golfe du Morbihan. Locmariaquer est en face. Je dors à 10 mètres de la mer, sous un arbre près d’un menhir à Port Navalo.
L’entrée du Golfe
Alain voyage avec l'esprit Camino 