Jour 42 – Fouesnant -> Tregunc

Je n’entends pas le réveil, mais l’horloge biologique fait son travail.
Petit déjeuner avec Lena et Morgan, puis Morgan me ramène à mon point de la veille.
Aujourd’hui je passe Concarneau, je dois appeler Julien aussi. Je vais bien, je suis visité à fond, coupé en partie de l’actualité.

J’ai deux jours pour être à Clohars chez Alain. La côte comporte peu de dénivelée mais elle est très découpée. Les derniers jours sont passés très vite comme quoi le temps est relatif !

Je me mets à courir sur des petites portions pas vite mais sur 300 mètres, je renouvelle. Je pense à Julien, je vais l’appeler quand je serai sur Concarneau. D’ailleurs j’y arrive, je m’assois devant la cité close.

Ça sonne, Julien répond. Il est à la pointe du Cabellou, il a 1h30 d’avance sur moi. Ses journées précédentes ont été dures, il a fait une pause. On prévoit de se voir quand on aura fini le GR, le peu que je le connais, on partage beaucoup de choses, mais il est beaucoup plus engagé que moi. Les conférences, les contacts politiques…

Il va devoir couper une partie du GR, ses conférences lui fixent des objectifs impératifs. On ne se croisera pas, je passe à Lorient et Belle-Île et lui continuera d’avancer. Mais ce coup de téléphone concrétise une semaine de « poursuite » !

Je repars tout léger, j’avance vite, le temps est nuageux mais c’est parfait pour marcher.  Je passe un rond point, je suis dans mes pensées. Je lève la tête un gars marche téléphone à l’oreille, il me regarde  » – Alain ?… Je finis mon coup de fil et on discute  »
Voilà Julien est là, rencontre surréaliste, inattendue !

10 minutes après un coup de fil où sa parle de transmission de valeurs, réalisation de ses rêves, possibilité…  On discute, on a 27 ans tous les deux, il a le même problème que moi au genou droit ! On discute de nos objectifs.  On se reverra sur Paris ou dans le monde !

On repart chacun de notre côté après avoir pris un selfie.

J’avance je croise du monde sans arrêt. Je passe sur une plage, je vais bientôt partir en quête d’un endroit pour dormir.  Un homme marche en sens contraire, on commence à échanger, il est garde du littoral, il a une cabane dans un arbre, il me l’a propose pour la nuit après 10 minutes de discussion où le courant passe.

Je dois le rappeler vers 20 heures quand il aura fini son service, il viendra me chercher en voiture.

Je l’appelle, je m’installe dans la cabane, je prends une douche, on mange. Ces deux enfants sont là Mathis et Nina, tous les deux au collège.

On parle, c’est riche, poétique, énergétique. Il a écrit un livre, il me l’offre avec une dédicace. Moment important de mon périple.

Je m’endors au coeur de la nature, dans un arbre qui écoutera mes questions existentielle.

Une journée intense profonde, le temps et l’espace prennent une nouvelle dimension.

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