Jour 34 – Landevennec -> Rigonou

Je m’éveille à côté de la chapelle du Folgoat. L’ouïe, aujourd’hui faut que je parle de ce que j’entends.
On entends des bruits mais on écoute des sons.
La mer, les oiseaux, mes pas, le frottement de mon sac avec mes bras, parfois le frottement des roues des véhicules sur le bitume, un grillon, une grenouille. Vous êtes vous déjà approchés si proche du fourmilière que vous entendiez ce petit bruissement de milliers de fourmi sur les feuilles ou la terre, c’est fabuleux. C’est le bruit d’une révolution en marche.
Un arbre qui craque, le froissement des feuilles d’arbre qui se mêlent et s’emmêlent, le vent, l’explosion dans la cylindrée d’une moto, ma respiration, une tourterelle, le cheval qui hennit, le chien qui aboie, le claquement du bâton, un groupe de personnes. Le GR 34 au bout de 34 jour, c’est donc se rendre compte de certains oublient, de préciser ses propos, d’étoffer ses sensations. C’est aussi le bruit d’une fermeture éclaire, de l’ouverture de l’objectif de l’appareil photo…

Je fais quelques emplettes à l’épicerie communal de Landevennec, puis j’avance en profitant de mes sens.

Le chemin fait des détours pour éviter les zones militaires, j’entends un hélicoptère.

Je passe au bourg du fret, puis j’entame la pointe des espagnols, les derniers kilomètres sont éprouvants, mais je vois de nombreux chevaux.

Vue sur la rade Brest, le Goulet de Brest,  la presqu’île de Plougastel.

Des gens approchent, – je l’a fait courte – il m’invite à manger et prendre une douche et planter la tente dans le jardin.
J’accepte.
Repas de fête :
Pain au chorizo
Langoustines
Pince de crabe
Huîtres
Mayonnaise
Vin blanc
Poêlé de coquilles Saint Jacques
Fraise de Plougastel chantilly boule vanille
Tisane

Discussion et couchage à 1h30 du mat.

Je suis attendu pour le petit déjeuner le lendemain matin.

Merci Dominique et Nelly.